Cette méthode a été créée par John Kelly en 1956, et malgré son ancienneté, elle offre d´excellents résultats à condition de bien s´en servir. Le principe est d´abord de connaître une meilleure cote que le bookmaker et d´établir une mise maximale qu´on ne doit dépasser sous aucun prétexte. Ces deux conditions sont facilitées si le pari est un Valuebet. Pour rappel, ce dernier est une côte qui est sous-évaluée, car vous possédez des informations que le preneur de paris ignore. De ce fait, on possède déjà la première condition, et on doit juste appliquer la formule. On doit garder à l´esprit que les gros gains ne sont pas le but de cette technique, mais d´équilibrer entre une perte brusque et un faible bénéfice. C´est pourquoi la majorité des calculs offriront des bénéfices infimes, et la troisième condition du Kelly Criterion est qu´on doit l´utiliser sur une longue période. De plus, on peut se tromper sur le Valuebet, car les côtes varient rapidement et il vaut mieux créer son propre calcul pour être le plus précis.
Comment on calcule le Kelly Criterion ?
La formule du Kelly Criterion est d´abord de multiplier la côte du bookmaker par votre propre estimation moins 1 qu´on divise par la deuxième formule (cote du bookmaker-1). Par exemple, on utilise le Kelly Criterion sur un match entre Grenoble et Toulouse, la cote du premier est de 3,4 et celle de la seconde est de 1,8. Vous pronostiquez la victoire de Toulouse par une marge de 50 %, et donc on utilisera le calcul : (1,8 x 50 % - 1)/(1,8-1) ce qui nous donne 12,5% de mise du capital. Ainsi, si ce dernier est de 1 500 euros, on devra miser 187,5 euros sur ce pari pour le rendre optimal. À première vue, ces formules semblent compliquées, mais cela deviendra une seconde nature au fil du temps. On ne doit jamais dépasser cette valeur sous peine de grosses pertes, et on doit éviter de la jouer si on a le moindre doute sur le pronostic. En effet, on s´aperçoit que c´est les 50 % qui sont la clé de voûte de la formule dans notre exemple. L´une des grandes critiques du Kelly Criterion est qu´il est quasi impossible d´être précis à 100 %, mais on peut le faire dans des situations exceptionnelles. C´est pourquoi on doit différencier le pari régulier et fréquent, car ce dernier comporte trop de risques.
Optimiser le Kelly Criterion
On peut toujours améliorer une méthode mathématique, et ce sera la discipline dans le cas du Kelly Criterion. Ainsi, on recommande d´avoir son propre pourcentage du budget tel que 4 %, et on évitera de jouer si le résultat du Kelly Criterion le dépasse. Cela vous permettra d´éviter les infortunes tout en gérant les côtes aléatoires. Ces dernières sont la hantise des parieurs et consiste en des évènements imprévus à quelques heures du match. De ce fait, les jours passés à développer le Kelly Criterion sont gâchés, et c´est pourquoi on conseille de jouer uniquement les résultats ne comportant pas de risques majeurs. L´émotion est à proscrire avec cette méthode, et voici un exemple concret. Vous êtes un supporter de l´équipe du Brésil qui affronte l´Allemagne, et tous vos calculs prouvent que le Brésil va gagner. L´émotion du supporter vous incite à parier plus que ne l´indique la valeur du Kelly Criterion, et c´est le meilleur moyen de perdre, car vous n´avez pas respecté la condition de la précision de la mise. Cet exemple montre qu´on doit faire abstraction de sa passion, même si les probabilités vont dans leur sens.